La Quête du Ballon d'Or 2025 : Entre l'Ascension des Favoris et l'Émergence d'un Kylian Mbappé Inattendu, la Compétition Atteint un Niveau d'Intensité Sans Précédent.


 À quelques mois de la prestigieuse cérémonie du 22 septembre, le Ballon d'Or 2025 continue d'alimenter les discussions les plus passionnées au sein de la sphère footballistique. La succession de Rodri, vainqueur légitime en 2024, est au cœur de toutes les conversations, et il est rare de trouver un acteur du football, qu'il soit joueur, entraîneur ou consultant, qui puisse échapper à la question fatidique : « Qui mérite le Ballon d'Or cette année ? ». Les avis, souvent aussi tranchés qu'un tacle bien placé, évitent inévitablement les affinités personnelles, les préférences de club, et parfois même des considérations au-delà de la simple performance sur le terrain.

C'est dans ce contexte de fervent débat que des voix s'élèvent pour défendre leur favori. Karl Toko-Ekambi, par exemple, n'a pas mâché ses mots ce week-end, interpellant directement l'objectivité des critères d'attribution. « Tu crois que si un Espagnol fait la saison de Dembélé, les gens vont parler ? Ils ne parlent même pas ! On attendrait juste qu'on lui donne le trophée », a-t-il lancé, visiblement frustré par ce qu'il perçoit comme un double standard. Poursuivant sa plaidoirie passionnée, il a ajouté : « Par rapport aux critères qu'ils nous donnent tout le temps, on ne devrait même pas discuter ! Le problème, c'est qu'ils ne veulent pas le donner à Dembélé. » Une déclaration forte, qui met en lumière la frustration autour de la reconnaissance de certains talents. Ousmane Dembélé, co-favori avec Lamine Yamal, sort en effet d'une saison stratosphérique avec le Paris Saint-Germain, couronnée par pas moins de quatre titres, dont le graal absolu : la Ligue des Champions. Ses dribbles déroutants, ses passes décisives et son influence croissante sur le jeu parisien ont fait de lui un candidat de premier ordre.

De l'autre côté du spectre des préférences, Gerard Piqué, figure emblématique du FC Barcelone, a logiquement penché pour son ancien coéquipier blaugrana, le prodige Lamine Yamal. Malgré avoir partagé de nombreuses saisons avec Dembélé au Camp Nou, le cœur de Piqué penche pour la nouvelle génération barcelonaise. « Je préfère Lamine, il est à Barcelone », at-il justifié avec un sourire. « Il est très spécial et très jeune, il a une marge de progression incroyable. Mais si Ousmane le gagne, je serai très heureux pour lui. » Cette déclaration souligne le respect mutuel entre les joueurs, tout en réaffirmant la préférence pour le talent émergent de La Masia. Yamal, malgré son jeune âge, a enchaîné les performances éblouissantes, s'imposant comme un pilier du Barça et faisant preuve d'une maturité déconcertante.

Cependant, c'est la prise de position de Sergio Ramos qui a véritablement créé la surprise et relancé le débat avec une intensité renouvelée. À la veille de l'entrée en lice de son équipe, Pachuca, dans la Coupe du Monde des Clubs, le défenseur espagnol a en effet jeté son dévolu sur un joueur que beaucoup considéraient comme un outsider pour ce Ballon d'Or : Kylian Mbappé. Un choix d'autant plus inattendu qu'il aurait pu se ranger derrière les favoris ou même ses anciens coéquipiers. Ayant évolué aux côtés de Mbappé durant deux saisons au PSG, Ramos connaît bien le talent du crack de Bondy.

« À Mbappé, je le donne toujours », at-il asséné en conférence de presse, avec la conviction qu'on lui connaît. « Pas seulement par amitié, mais aussi parce qu'il a réalisé des performances impressionnantes. C'est un trophée déterminant mais on ne sait jamais quels sont les critères pour le Ballon d'Or… Il marque des buts, a victoire le Soulier d'or même si Madrid n'a pas remporté d'autres titres que d'autres équipes ont gagnés. » Cette dernière partie de sa déclaration est cruciale, car elle a mis en lumière un des paradoxes du Ballon d'Or : récompense individuelle ou collective ?

Ramos a poursuivi son argumentaire avec force : « Ce sont des récompenses individuelles, qui ne sont pas collectives mais il ya des joueurs très intéressants qui ont gagné des championnats, des coupes. Ce sont des petits détails qui vont faire la différence et au final, cela dépend de sa propre opinion. Si ça ne tenait qu'à moi, je pense que Kylian aurait la tranquillité d'esprit d'avoir quatre ou cinq Ballons d'Or à la maison en cinq ou dix ans. Il a le talent même si Madrid n'a pas vécu une année pleine de titres, il a fait une très grande saison et il a montré qu'il était un joueur de ce niveau. » Les propositions de Ramos rappellent avec justesse que, malgré une année peut-être moins faste en trophées collectifs pour son club, la performance individuelle de Mbappé reste d'un niveau exceptionnel, matérialisée par son Soulier d'Or.

Alors que les débats s'enflamment et que chaque déclaration est décortiquée, ces prises de position de figures emblématiques du football rappellent la complexité et la subjectivité entourant l'attribution du plus prestigieux trophée individuel. La course reste manifestement ouverte, chaque vote, chaque opinion, ajoutant une nouvelle couche de suspense avant le verdict final tant attendu en septembre. La question demeure : qui, parmi Dembélé, Yamal, Mbappé et les autres outsiders, aura l'honneur de brandir le Ballon d'Or 2025 ? Le mystère plan, et l'excitation est à son comble.