La tension palpable entre la Liga et le FC Barcelone a franchi un nouveau seuil cette semaine, avec une décision de l'instance dirigeante du football espagnol qui risque de laisser des traces amères au sein du club catalan. Dans un contexte déjà électrique, marqué par des désaccords récurrents sur le fair-play financier et l'enregistrement des joueurs, la Liga a démontré une implacable fermeté en matière de calendrier, refusant catégoriquement de céder aux demandes du Barça.
L'objet du litige ? Le match de la 34ème journée de Liga, opposant Valladolid au FC Barcelone, s'est tenu à son horaire initial du samedi 3 mai à 21h. Une programmation qui aurait pu passer inaperçue dans un calendrier ordinaire, mais qui prend une dimension particulièrement conflictuelle compte tenu de l'échéance européenne cruciale qui attend les Blaugrana. En effet, trois jours seulement après ce déplacement, le Barça est attendu à Milan pour disputer sa demi-finale retour de Ligue des Champions face à l'Inter, un match dont l'importance sportive et financière est capitale pour le club.
Conscient de l'enjeu, le FC Barcelone avait logiquement sollicité un aménagement de l'horaire de son match de championnat, espérant grappiller de précieuses heures de récupération pour ses joueurs avant le choc européen. Les options proposées – 14h, 16h15 ou 18h30 – témoigneraient d'une volonté de trouver un terrain d'entente. Cependant, la réponse de la Liga, et plus particulièrement de son président Javier Tebas, a été un niet catégorique.
Lors d'une intervention publique, Javier Tebas a justifié cette intransigeance en rappelant la règle stricte des 72 heures réglementaires entre deux rencontres. Il a également souligné que le calendrier avait été communiqué aux clubs dès le 7 avril, et que l'horaire du match Valladolid-Barça était conditionné à d'éventuels parcours européens, y compris celui du Real Madrid. Le point crucial soulevé par Tebas réside dans le fait que le FC Barcelone n'a formulé aucune demande de modification à ce moment-là. Ce n'est qu'après avoir validé son billet pour les demi-finales de la Ligue des Champions et prise connaissance de la programmation de l'UEFA que le club catalan a tenté de rectifier le tir.
Or, le règlement de la Liga est clair : toute demande de changement d'horaire doit être soumise en amont, dès la notification initiale du calendrier. En omettant cette procédure, le Barça s'est, selon la Liga, privé de toute marge de négociation. La conséquence directe de cette décision est que les joueurs du FC Barcelone affronteront Valladolid en soirée, puis s'envoler pour Milan avec un délai de récupération minimal.
Cette inflexibilité de la part de la Liga ne manquera pas de susciter une vive indignation au sein du club blaugrana et de ses supporters. Elle est perçue par beaucoup comme une nouvelle illustration de la relation tendue et parfois punitive que l'instance entretient avec le Barça. Au-delà de l'aspect sportif, cette décision soulève des questions sur l'équité et la prise en compte des impératifs des clubs engagés dans des compétitions européennes majeures. La Liga, en appliquant à la lettre ses règlements, envoie un message clair : aucun traitement de faveur ne sera accordé, même à un club de la stature du FC Barcelone. Reste à savoir si cette fermeté aura des répercussions sur la performance des Catalans lors de leur cruciale confrontation européenne.
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